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Pédagogies émancipatrices

Les termes d'éducation populaire, d'émancipation, de vivre ensemble, de co-construction, ou encore - et surtout ! - d'empowerment sont autant de termes dont il faut se méfier lorsqu'ils ne sont pas explicités.

Le week-end dernier, lors des 4ème Rencontres de l'Education Populaire à Marseille, bon nombres de pédagogues, de sociologues et de philosophes de l'éducation rappelaient le danger des récupérations sémantiques néolibérales des termes de l'engagement et invitent toustes les professionnel-les du travail éducatif et social à penser et (re)définir leurs pratiques au quotidien.

Tel est le sens du mot "pédagogie" : un aller-retour constant entre la théorie et la pratique ; une sorte de "théorie pratique" pour Emile Durkheim.


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Le terme d'empowerment - qu'on entend parfois en français empouvoirement ou pouvoir d'agir - est pourtant, à l'origine, un outil pour penser l'émancipation dans les années 70. Il définit d'une certaine façon l'autonomie acquise au travers d'un processus de conscientisation du monde et de sa place sociale permettant ainsi de développer une capacité d'action individuelle et/ou collective.

Or, l'empowerment est aujourd'hui sujet à la récupération néolibérale : il s'agit de remettre en état les corps pour le marché du travail. C'est-à-dire qu'au travers une logique du chiffre (combien de jeunes ont trouvé un stage ou un emploi, combien de garçons ou de filles ont participé etc.), il s'agit de rendre employable les jeunes accompagné-es par des structures plus ou moins institutionnelles, plus ou moins associatives.

Dans ce cas-là, l'empowerment ou le pouvoir d'agir se résume à une émancipation réduite à une forme d'auto-prise en charge de soi-même : "Sois seul-e, et sache te débrouiller correctement... tout-e seul-e".


Pour se méfier de ces termes vidés, une question à se poser : quelles sont les finalités de nos actions ? Cette question habitera nos réflexions des prochaines semaines et nous aurons l'occasion d'échanger à ce sujet lors de notre Assemblée Générale, le 25 janvier 2025.

D'ici là, pour paraphraser Lila Droussent, docteure en philosophie, soyons prudent-es avec l'utilisation de ces termes vagues. Ce n'est pas un hasard s'ils sont vagues, ils rendent opaque l'appropriation des moyens de la lutte : luttons pour la définition des termes !


Cassandre



Réchaud, chocolat chaud, par Cassandre

Atelier du Faubourg, 8 décembre


Quand on débarque, Aimé est déjà avec un groupe d'enfants en train de confectionner une tresse de tissus colorés dans le but d'habiller l'arbre de l'Atelier pour l'hiver. Hiver qui ne glace d'ailleurs pas l'énergie des jeunes : ça déborde ! Vite qu'on sorte tout ça via des jeux sportifs à commencer par le relais !



Vents, courses, chocolat chaud et accalmie apaisante avec une coquinerie : petite crème chantilly sur le chocolat chaud brûlant fait sur place. Silence dans la tente, ça déguste... A la semaine pro les chouchous !



Temps d'adaptation, par Etienne

Atelier du Faubourg, 1er décembre


Face à l'imprévu, on s'adapte. C'est darwinien quelque part non ? La survie du plus apte d'accord, mais aussi la vie avant tout. Parce que la vie, c'est de l'improvisation, on ne me fera pas croire le contraire. L'évolution de l'Homme en tant qu'espèce jusqu'à une dominance vaine mais aussi l'évolution de Fote en tant qu'association, qui grandit, mature et s'adapte.



Bon, c'est un peu un aveu de faiblesse mais aussi une grande force. Nous étions en effectifs légèrement réduits, on a pris quelques habitudes, on jouit d'un certain confort et fatalement, c'est venu frapper à la porte. En préparant le matériel, on oublie le ballon de basket et les ballons de pétanques, manque de vigilance qui ne nous arrivera plus, on retient, on apprend. Atelier Sport compromis ? Non, grâce à Kenzo qui nous prête gracieusement son ballon de rugby pour un atelier passes plus ou moins acrobatiques sur le pouce. Bénédicte anime un atelier macramé et perles dans le plus grand calme. On s'adapte aussi à une ambiance, calme et posée. Toujours aussi bienveillante, Bénédicte apaise son entourage. Pierre, lui, s'occupe de la petite enfance autour du tapis dédié, jeux de constructions et animaux en plastiques plus vrais que nature, sûrement un singe dans le tas. Vous voyez qu'on revient à Darwin ? Les créations sont toujours plus inspirées et Pierre a toujours l'œil pour voir la beauté de ces créations imaginaires.


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L'atelier se finit par un goûter, et là, catastrophe !!! Pas de gobelets, pas de couteau pour le gâteau, oubli terrible !!! Goûter paralysé en pause mais tout de suite, les bonnes réactions, les bons réflexes, Etienne et Aimé restent sur place pour divertir les jeunes. Pierre et Bénédicte vont chercher ce qu'il faut pour satisfaire le besoin. Quand le chocolat chaud vient à manquer parce qu'on a eu la main un peu trop généreuse et lourde, qu'à cela ne tienne, on va chercher une boisson avec un autre aller-retour.

Durant cette fin de goûter, l'ambiance est douce et joyeuse, on se fait des tresses, on papote. "Comment s'est passée ta semaine ?" On s'adapte les uns aux autres, comme Belga, Modric et Silas, nouveaux venus sur l'atelier qui ont été accueillis et qu'on espèrent revoir la semaine prochaine et les semaines suivantes. En tout cas, on a hâte d'être à la semaine prochaine, on s'adapte pour patienter, on trouve des astuces pour que le temps passe plus vite, un autre temps d'adaptation qui s'annonce.



L'Art au Local, par Odilon

Atelier des samedis 30 novembre et du 7 décembre


Le premier samedi, il y avait beaucoup d'enfants, presque 15 ! On n'a pas sorti la peinture ce jour-là, mais le samedi suivant. Les enfants ont quand même pu colorier, jouer au Dobble et faire du Twistter.


On a aussi écrit un texte ensemble sur les activités au local. Je vous donnerai la prochaine fois...




 
 
 

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